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Les réactions de politiques n’ont pas tardé à fuser après la création du mouvement politique En Marche initié par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Pour le Premier ministre Manuel Valls, "il serait absurde de vouloir effacer les différences entre gauche et droite".
En Marche, le mouvement politique créé par Emmanuel Macron ne fait pas l’unanimité au sein même du pouvoir en place. Bien que soutenu par le chef de l’Etat François Hollande, le ministre de l’Economie n’a pas le soutien de Manuel Valls. Le Premier ministre a en effet critiqué ce parti politique, qui se veut ni de droite ni de gauche.
En Marche, à l’opposé de la démocratie ?
Alors qu’il s’exprimait jeudi à la cérémonie de pose de la première pierre du centre des congrès Robert-Schuman à Metz, Manuel Valls n’a pas manqué à critiquer de manière plutôt diplomatique l’initiative de son ministre de l’Economie. Dans une démocratie, dit-il, "il y a forcément des forces politiques". Avant d’affirmer : "Il y a même une gauche et même une droite. Il y a des extrêmes gauches et une extrême droite. Et heureusement. C’est ainsi que fonctionne notre démocratie. Il serait absurde de vouloir effacer ces différences". "Mais nous savons aussi que ces perceptions ont changé, que les différences se sont estompées et parfois même elles ne sont pas perçues par nos concitoyens", a poursuivi le Premier ministre. "C’est pourquoi nous devons être capables de dépasser les clivages partisans et de nous situer au-dessus des petites querelles", ajoute-t-il.
François Hollande salue une volonté de dialogue
Le président de la République a également réagi lors d’une conférence de presse, à l’issue d’un Conseil des ministres franco-allemand à Metz. Sans vouloir s’étendre sur le sujet, François Hollande a simplement souligné qu’"un ministre veut dialoguer avec les citoyens, ça s’appelle faire de la politique et faire en sorte que des convictions puissent être partagées".
Un mouvement "ni de gauche ni de droite"
Emmanuel Macron a lancé officiellement mercredi à Amiens son mouvement politique En Marche dans le but de travailler avec des gens de gauche comme de droite. "J’ai mis du temps, j’ai associé beaucoup de gens et j’ai décidé qu’on allait créer un mouvement politique nouveau", a-t-il déclaré, tout en se défendant d’entretenir des ambitions présidentielles.
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