François Hollande a annoncé ce mercredi qu’il renonce au projet de révision constitutionnelle. Pour Nicolas Sarkozy, l’actuel chef d’Etat "condamne le pays au blocage et à l’immobilisme".
Le premier secrétaire du Parti Socialiste
Jean-Christophe Cambadélis regrette de ne pas avoir réussi à convaincre l’opposition de voter en faveur de ce projet de loi constitutionnelle, défendu et lancé par François Hollande au lendemain des attentats du 13 novembre. Lors d’un point de presse organisé au siège du parti, il a déclaré "Nous présentons nos excuses aux Français. Nous n’avons pas convaincu la droite en général et la droite sénatoriale en particulier, de rentrer dans l’union nationale pour renforcer notre droit dans la lutte contre le terrorisme".
Manuel Valls
Le premier ministre regrette qu’ "On ne pourra pas déchoir de la nationalité l’un des responsables des attentats du 13 novembre". Lors d’une intervention sur RTL ce jeudi matin, il a déploré l’"attitude" d’une partie de l’opposition qui "est hostile à toute révision constitutionnelle, qu’elle porte sur l’état d’urgence ou même sur l’indépendance de la magistrature".
Le numéro un des Républicains
Nicolas Sarkozy a immédiatement réagi après avoir entendu l’annonce du chef d’Etat sur l’abandon de la déchéance de nationalité. "Nous sommes au coeur du système de François Hollande. A force de promettre tout et le contraire de tout, la réalité, c’est qu’il condamne le pays au blocage et à l’immobilisme. Il a créé les conditions de l’échec", a-t-il lancé.
L’ancienne garde des Sceaux
Christiane Taubira a commenté la décision finale de François Hollande sur la déchéance de nationalité sur Twitter. Elle se réjouit même de son abandon. "Nous revoilà libres ensemble", a-t-elle réagi. Dans son tweet, on pouvait lire "Maintenant que se ferme la parenthèse d’un douloureux égarement, que la Constitution va demeurer la résidence de nos valeurs, des principes qui régissent la République, des symboles qui nous font tenir ensemble, de nos droits et de nos libertés imprescriptibles, des règles qui s’imposent à chacun d’entre nous pour rendre possible la vie commune, bref maintenant que la Loi fondamentale redevient le cadre de notre appartenance, nous revoilà libres ensemble".