Jean-Christophe Lagarde, le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), a appelé ce vendredi les militants de son parti à "refuser de participer à la primaire" de la droite en vue de 2017, organisée par Les Républicains (LR).
La primaire de la droite et du centre se fera probablement sans les centristes de l’UDI. C’est ce que souhaite en tout cas le patron de l’Union des démocrates et indépendants, Jean-Christophe Lagarde. Ce vendredi sur Radio Classique et Paris Première, il a appelé ses militants à refuser d’y prendre part. Ils seront consultés du 15 au 19 mars, par vote électronique, de leur stratégie vis-à-vis de la primaire organisée les 20 et 27 novembre 2016.
"Il y aura (...) un vote la semaine prochaine des militants de l’UDI et je les invite à refuser à participer à la primaire", a tranché Jean-Christophe Lagarde. "Nous allons préparer notre projet présidentiel et législatif, investir nos candidats aux élections législatives et si, après leur primaire, Les Républicains souhaitent discuter, nous discuterons, sinon, évidemment, nous assumerons nos différences politiques", explique-t-il.
Dans une interview pour Paris Match, le 8 mars dernier, Jean-Christophe Lagarde avait déjà fait part de sa décision. "La primaire de la droite aura lieu sans nous. Ce sera la primaire de la droite, pas du centre", a-t-il indiqué évoquant "les divisions internes chez Les Républicains sont trop fortes. Que ce soit Sarkozy ou les candidats à ce jour déclarés aucun ne semble en mesure d’avoir une ligne claire avec le centre", lance-t-il avant d’ajouter, "ils sont trop préoccupés par leurs ambitions, leurs aigreurs et leurs rancunes pour se mettre d’accord".
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— Paris Match (@ParisMatch) 8 mars 2016
De fait, le successeur de Jean-Louis Borloo n’exclut donc pas la possibilité, au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, la présence d’un candidat UDI "que les militants choisiront le moment venu si ses idées ne sont pas prises en compte". "Nous ne sommes pas disposés à fonctionner derrière celui ou celle qui sera désigné(e) avec des idées qui ne nous correspondraient pas", a insisté le président de l’UDI.
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