La ministre du Travail Myriam El Khomri a de nouveau affirmé sa volonté de faire adopter la loi Travail. De l’autre côté, les syndicats ne baissent pas les bras.
La ministre du Travail Myriam El Khomri est décidément prête à avancer contre vents et marées pour faire voter la loi qu’elle défend. Hier, sur RTL, à la veille de la Journée des femmes au cours de laquelle est prévue se tenir la première grande mobilisation contre ce projet de réforme du Code du travail, elle a affirmé qu’elle ne songe pas à faire machine arrière et "ira jusqu’au bout" pour faire aboutir la réforme "dont la France a besoin".
Myriam El Khomri a toutefois concédé qu’il y a des améliorations à apporter et des équilibres à trouver. "C’est le sens des concertations qui sont menées", a-t-elle expliqué, soutenant que la loi Travail répond à la situation dans laquelle se trouve la France actuellement, en assurant l’accès à aux CDI des personnes les plus vulnérables.
Myriam El Khomri est donc convaincue que la loi Travail sera adoptée. Elle a reçu hier les syndicats à qui elle a affirmé qu’il y a des discussions sur les modalités des mesures qui font polémique. Les partenaires sociaux réclament notamment le retrait du barème des indemnités prud’homales pour licenciement abusif.
Cependant, Myriam El Khmori affirme vouloir "apporter plus de prévisibilité et de clarté" aux entreprises. Elle pense qu’il y a en France une réticence à embaucher en CDI, notamment de la part des artisans et commerçants. Selon la ministre, ces derniers préfèrent embaucher en CDD parce qu’ils savent que "quand ça se passe mal, les procédures aux prud’hommes peuvent être lourdes et parfois incertaines".
Une pétition en ligne contre ce projet de réforme du Code du travail a récolté plus d’un million de signatures. Myriam El Khomri doit également faire face à quelques réserves émises par certains ministres dont le ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Mais "Il y a une totale solidarité gouvernementale. L’un et l’autre, nous aurions préféré annoncer cette loi d’une manière différence et pouvoir faire un peu plus de pédagogie. Mais personne n’est infaillible", assure-t-elle.