Semaine décisive pour la réforme controversée du Code du Travail. Dès ce lundi, Manuel Valls reçoit les syndicats et les partenaires sociaux pour trouver des "consensus". Jean-Vincent Placé, secrétaire d’État écologiste à la Réforme de l’État, est lui aussi monté au créneau sur France Info. Il a notamment fustigé la pétition lancée contre la réforme du travail.
La pétition en ligne contre le projet de loi El Khomri sur la réforme du droit du travail a dépassé le cap d’un million de signatures vendredi soir, deux semaines après son lancement par des militants associatifs et syndicalistes. Mis à part cette pétition, une manifestation se profile mercredi 9 mars. Bref, la semaine s’annonce rude pour le gouvernement.
Sur France Info, Jean-Vincent Placé, secrétaire d’Etat écologiste à la Réforme de l’État, a défendu cette loi controversée en dénonçant tout d’abord la pétition. "Ce ne sont pas les réseaux sociaux qui font la loi de la République", prévient-il avant d’ajouter "c’est le Parlement qui va les voter, ce sont aussi les partenaires syndicaux qui vont les discuter, les renégocier".
Mais il concède que cette pétition est "extrêmement significative et qu’il faut respecter". Selon le lui le rôle du gouvernement est de "retrouver un équilibre autour du texte, sur les questions de fond". Tout au long de l’entretien, Jean-Vincent Placé assuré qu’il défend tout à la fois le texte "parce qu’il est nécessaire", et la négociation syndicale, "en particulier avec celles et ceux qui veulent discuter".
Le secrétaire d’Etat écologiste à la Réforme de l’Etat s’interroge également sur la société française : "Est-ce que dans ce pays, à chaque fois qu’on est mécontent, parfois même très légitimement, on peut éviter de hurler, de jeter l’opprobre ?". Selon lui, "il y a beaucoup de choses à faire et on ne pourra pas le faire avec cette façon un peu révolution permanente, manif permanente, critique permanente", affirme-t-il. "Moi je suis un réformiste radical, j’assume, et écologiste", conclu-t-il.
Face à la polémique, le Premier ministre Manuel Valls a promis dimanche des "améliorations" sur deux mesures particulièrement contestées : l’extension du licenciement économique et la création d’un plafond pour les indemnités prud’homales. Tous les syndicats réclament la suppression de cette dernière mesure.
Voir l’entretien dans son intégralité sur Franceinfo.fr
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