Le Premier ministre Manuel Valls a réaffirmé sa détermination à mener jusqu’au bout la réforme du travail, à l’heure où une partie de la majorité conteste les mesures portées par la ministre du Travail Myriam El Khomr.
Ce lundi matin sur RTL, le Premier ministre Manuel Valls a affirmé de nouveau que la réforme du travail est "nécessaire", alors qu’une aile de la majorité la réforme portée par la ministre du Travail Myriam El Khomri, qui entend, selon lui, "donner plus de liberté aux salariés et de souplesse aux entreprises".
Pour Manuel Valls, le projet de loi proposé par Myriam El Khomri n’est pas en contradiction avec les valeurs de la gauche. Le locataire de Matignon ne change donc pas de position, malgré les nombreuses réserves formulées par plusieurs ministres de son gouvernement. "J’irai jusqu’au bout", a-t-il prévenu.
Manuel Valls tient à convaincre les députés socialistes
Dans un premier temps, Manuel Valls a soutenu que la réforme du travail est nécessaire pour lutter contre le chômage. Il a ensuite défendu les "efforts des entreprises" et avait rappelé que ce "texte républicain n’enlève aucun droit aux salariés et donne plus de possibilités aux patrons".
Le Premier ministre soutient que la réforme du travail ne remet pas en cause les 35 heures, ni le CDI, ni le SMIC. Il veut visiblement sortir de la "vision caricaturale de l’entreprise et d’une confrontation stérile entre entrepreneurs et salariés".
À propos des réserves émises par plusieurs ministres et des ténors du Parti socialiste, Manuel Valls a affirmé ne pas être inquiété par les discussions qu’engendre le projet de loi, qu’il a qualifié de "défi considérable" pour la France. Il a cependant espéré convaincre les députés de gauche de voter le texte.
Ces déclarations de Manuel Valls tombent au moment où les syndicats préparent leur riposte. En effet, la CGT a en effet invité ce matin neuf syndicats à discuter d’actions contre ce texte jugé trop favorable au patronat.