Remplacée par Audrey Azoulay lors du dernier remaniement ministériel, l’ancienne ministre de la Culture revient sur son limogeage. Fleur Pellerin a assuré dans une interview accordée à L’Obs qu’elle n’avait pas pleuré.
Fleur Pellerin n’est pas restée dans le silence après avoir été limogée du gouvernement Valls. Ce fut une éviction surprise, mais qui ne l’a pas fait pleurer.
"Je n’ai pas pleuré"
L’ancienne ministre de la Culture a tenu à mettre les choses au clair notamment après les rumeurs disant qu’elle a fondu en larmes en apprenant son limogeage. "Je n’ai pas pleuré", a-t-elle assuré à L’Obs alors que la nouvelle a retenti comme une bombe à retardement. "Dire que je n’ai pas accusé le coup, que je n’ai pas été choquée par la nouvelle serait mentir", a-t-elle indiqué. Fleur Pellerin a surtout évoqué des conceptions différentes de son rôle avec le chef de l’État François Hollande : "va au spectacle et flatte ! : j’avais pris ces mots du président pour une boutade, en fait, ils étaient ma feuille de route", a-t-elle déploré.
Julie Gayet se cacherait derrière son limogeage
Après cette éviction de Fleur Pellerin, l’ancien ministre des Transports Frédéric Cuvillier a déclaré qu’elle n’était "pas assez proche des proches du président". L’influence de Julie Gayet, la compagne de François Hollande et proche de la nouvelle ministre de la Culture Audrey Azoulay aurait beaucoup joué dans son limogeage. Pour autant, Fleur Pellerin a affirmé ne pas y croire. "Le président de la République a fait campagne sur la conception qu’il a du gouvernement du pays, sur son éthique dans l’exercice du pouvoir. Je n’imagine pas qu’il ait pu être influencé par des manigances de courtisans", a-t-elle expliqué.
Elle a déplu au "milieu parisien, autocentré"
Dans sa première interview après son départ, Fleur Pellerin a confié avoir déplu au "milieu parisien, autocentré". Et l’ancienne ministre a reproché : "quand je lis que j’ai un bilan mitigé, que je ne suis pas très populaire dans les milieux culturels, je me demande de qui on parle". Celle qui a été remplacée par Audrey Azoulay s’interroge surtout de l’utilité du ministère de la Culture, qui n’intéresse que les élites.
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