Le projet de loi El Khomri sur la négociation collective, l’emploi et le travail donne plutôt l’avantage aux entreprises. La "véritable révolution" promise par le Premier ministre Manuel Valls est en marche.
Le projet de loi porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri concerne la durée maximale de travail, les forfaits jour, les accords compétitivité-emploi, rappelle Le Parisien. Depuis des mois, le président de la République François Hollande a martelé qu’il ne compte pas toucher aux 35 heures, mais la "véritable révolution" promise par le Premier ministre Manuel Valls démarre sur les chapeaux de roue.
En effet, le projet de loi El Khomri sur la réforme du travail et de l’emploi, présenté le 9 mars prochain en Conseil des ministres donne beaucoup plus de souplesse aux entreprises que l’exécutif ne l’avait laissé penser. Le projet de loi doit d’abord passer devant le Conseil d’État.
La majorité des syndicats vont certainement bondir en lisant le texte 105 pages et de 47 articles, car le principe des 35 heures est un acquis social auxquels les Français tiennent. Mais le toilettage du gouvernement conduit juridiquement et formellement à de grands changements.
Comme le réclamait depuis longtemps le patronat, beaucoup de choses pourront ainsi se négocier à la hausse ou à la baisse, dans les limites qui seront néanmoins fixées par la loi, avec les syndicats comme unique recours des salariés.
Le projet de loi El Khomri est donc une vraie révolution car tout ou presque dans l’organisation du temps de travail des salariés va pouvoir ainsi se décider entre les employeurs et les syndicats de la société : durées maximales au-delà des 35 heures, astreintes, congés payés, jours fériés, forfaits jours...