Nicolas Sarkozy a été mis en examen ce mardi par un juge d’instruction pour financement illégal de sa présidentielle de 2012, dans l’enquête sur les fausses factures de Bygmalion et les comptes de sa campagne. Un nouveau coup dur pour le chef des Républicains qui ambitionne de revenir au pouvoir en 2017.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen, mardi 16 février, dans le cadre de l’affaire Bygmalion. L’ancien président de la République a été entendu durant toute la journée par les juges du pôle financier dans l’enquête qui touche au financement de sa campagne présidentielle de 2012.
C’est la deuxième fois que le président du parti Les Républicains est ainsi poursuivi par la justice. Il est également mis en examen dans le cadre de l’affaire dite des écoutes.
Cette nouvelle audition est un véritable coup dur pour le candidat pas encore déclaré à la primaire de droite pour l’élection présidentielle de 2017 même si cette mise en examen ne vaut pas condamnation. Pour les hommes politiques de premier plan, une telle poursuite judiciaire conduit le plus souvent à une démission et les met temporairement hors-jeu. Nathalie Saint-Cricq, responsable du service politique de France 2, parle également d’un "obstacle de plus sur le retour difficile de Nicolas Sarkozy, à l’heure où il a des sondages qui ne sont pas très bon".
Sur le terrain politique, la situation n’est pas en effet favorable : les sondages indiquent que la majorité des Français ne souhaitent pas son retour, et sa cote de confiance auprès des électeurs de droite baisse. Son camp est divisé et les candidatures à la primaire de son parti se multiplient. Après Alain Juppé, 70 ans, son ancien ministre des Affaires étrangères, qui caracole en tête des sondages, son ancien Premier ministre François Fillon, 61 ans, et l’ancien ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, 46 ans, c’est l’ex-président de l’UMP Jean-François Copé, 51 ans, qui s’est déclaré dimanche.
Mais il n’est pas sûr que les ambitions présidentielles de Nicolas Sarkozy soient altérées. Toute la journée, les responsables Les Républicains (même ses rivaux comme le ’juppéiste’ Benoist Apparu) avaient pourtant tenté de donner le change, assurant qu’une issue négative aux auditions ne changerait rien dans la mesure où la présomption d’innocence devait s’appliquer. Alain Juppé lui-même rappelle que "Nicolas Sarkozy a droit à la présomption d’innocence". Et il adresse son "amitié dans les moments difficiles".
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