Los de sa rencontre avec les sympathisants socialistes de Corbeil-Essonnes, le Premier ministre Manuel Valls a tenu à clarifier certains points divergents au sein de la gauche, plus précisément au sein du Parti socialiste. "Parfois, il y a des positions irréconciliables à gauche et il faut l’assumer", tance-t-il.
Manuel Valls, invité à un rassemblement républicain en Corbeil-Essonnes, a assumé des "positions irréconciliables" avec une partie de la gauche, qui inclut tout autant l’extrême gauche qu’une partie des écologistes ou encore les frondeurs du Parti socialiste (PS). "A gauche, il faut qu’on se dépasse. Le problème n’est pas d’organiser une primaire qui irait de Mélenchon à Macron. Parfois, il y a des positions irréconciliables et il faut l’assumer", a affirmé le Premier ministre. "Moi, je ne peux pas gouverner avec ceux qui considèrent que François Hollande, c’est pire que Nicolas Sarkozy, ou que Manuel Valls, c’est pire que Jean-Marie Le Pen", a-t-il lancé.
"Je ne peux pas gouverner avec ceux qui vont à des meetings avec (l’islamologue suisse) Tariq Ramadan, c’est à dire aux antipodes de ce que nous sommes", a-t-il ajouté, visant sans la nommer Clémentine Autain, l’une des porte-voix du Front de gauche. "Donc ce débat nous devons aussi l’assumer à gauche. Tout ne se confond pas", a souligné le Premier ministre. "Il faut assumer, nous assumons, j’assume, avec le souci permanent de l’intérêt général", a-t-il martelé.
Manuel Valls a également de nouveau affirmé que l’exécutif réformerait jusqu’au bout du quinquennat, rejetant les "totems" de l’immobilisme et défendant une "flexisécurité à la française". "Je préfère une France innovante qui regarde l’avenir avec confiance, à une France figée, congelée, dans un modèle social qu’elle aura tellement sanctuarisé qu’elle n’aura pas pu le sauver", a-t-il plaidé.
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