Alors que l’exécutif insiste sur la question, Cécile Duflot, coprésidente du groupe Europe Ecologie-Les Verts à l’Assemblée nationale plaide pour une motion de rejet préalable du projet de loi de révision constitutionnelle du gouvernement.
Le projet de révision de la constitution a été vivement critiqué par Cécile Duflot.
La révision constitutionnelle n’est pas d’actualités
Dans son ardent réquisitoire, Cécile Duflot a témoigné son opposition au projet du gouvernement d’intégrer la déchéance de la nationalité dans le projet de révision constitutionnelle. "Ni l’état d’urgence, ni la déchéance de nationalité ne requièrent de révision constitutionnelle", a-t-elle lancé. Pour renforcer sa plaidoirie, la coprésidente du groupe Europe Ecologie-Les Verts est allée jusqu’à citer Montesquieu qui disait que "les lois inutiles affaiblissement les lois nécessaires."
"La gauche a jeté aux oubliettes nos valeurs"
Cécile Duflot n’a pas pesé ses mots en présence du Premier ministre Manuel Valls. "On voit bien que la gauche, en voulant mettre un adversaire dans l’embarras, a jeté aux oubliettes nos valeurs", a-t-elle asséné à la tribune, propos relayés par Francetv Info. Selon elle, il s’agit d’un texte "inutile" et "dangereux". L’élue poursuit en s’attirant surtout des huées socialistes après avoir déclaré que le dernier régime à avoir massivement utilisé la déchéance de nationalité était le régime de Vichy.
La motion de rejet repoussée
Pour conclure son réquisitoire, Cécile Duflot a repris les mots de l’écrivain Georges Bernanos disant que "l’honneur est un instinct. Comme l’amour". Mais sa motion de rejet n’a pas reçu l’aval de la majorité. Elle a été uniquement soutenue par une partie des écologistes et par les députés du Front de gauche, avec 23 voix pour et 120 contre.
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