Nommé Garde des Sceaux après la démission de Christiane Taubira, Jean-Jacques Urvoas, député PS de Quimper dans le Finistère, est connu comme étant un proche de Manuel Valls. Que faut-il retenir de ce nouveau ministre de la Justice ?
Christiane Taubira démissionne, Jean-Jacques Urvoas prend sa place au poste de Garde des Sceaux. Proche de Manuel Valls et spécialiste des questions de sécurité, ce député PS de Quimper dans le Finistère âgé de 56 ans aura pour mission de faire adopter la réforme constitutionnelle sur la déchéance de nationalité à laquelle l’ancienne ministre s’est opposée.
Encarté au PS depuis près de 40 ans
Né à Brest le 19 septembre 1959 et adhérent au PS depuis 1977, Jean-Jacques Urvoas était jusqu’à hier président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Le nouveau ministre de la Justice du gouvernement Valls a fait des études universitaires en droit. Partisan socialiste depuis près de quarante ans, ce natif de Brest s’est fait un nom dans le Finistère. Il a d’abord été directeur de la Mutualité du département en 1986, puis directeur de cabinet à la mairie de Quimper en 1989, avant de devenir Premier secrétaire de la fédération PS en 2000. En 2004, il occupe le poste de conseiller régional de Bretagne en 2004 puis est élu député du Finistère en 2007.
Rapporteur de la loi de prolongation de l’état d’urgence
Après les attentats de janvier 2015, celui qui succède à Taubira, est devenu le rapporteur du projet de loi sur le renseignement, mais également le rapporteur de la loi de prolongation de l’état d’urgence. Ce passionné de lettres et d’histoire s’était par ailleurs fortement opposé en mai 2013 à la proposition de loi communiste d’amnistie sociale, relatif à des délits perpétrés lors de conflits sociaux, et qui finalement a été enterrée par la majorité socialiste de l’Assemblée. Co-auteur d’un "Manuel de survie à l’Assemblée nationale : l’art de la guérilla parlementaire", Jean-Jacques Urvoas est également un admirateur de Mylène Farmer.
Proche de Manuel Valls
Jean-Jacques Urvoas, un fervent soutien de Dominique Strauss-Kahn, puis de François Hollande lors de la primaire socialiste de 2011, s’est ensuite rapproché de Manuel Valls. Ensemble, ils partagent un grand intérêt pour les questions de police et de renseignement. Il y a deux semaines, le Premier Ministre lui a chargé d’une mission afin de trouver une solution au dossier ardu, qui divise la majorité. C’est en tant que ministre de la Justice qu’il se chargera désormais de porter la réforme avec Matignon. Outre la réforme constitutionnelle sur la déchéance de nationalité, le nouveau Garde des Sceaux devra assurer la préparation du projet de loi qui renforce la lutte contre le crime organisé et de la réforme de la procédure pénale.