Gilles Simeoni, de l’extrême droite, est le nouveau président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse. Sa rencontre prévue avec Manuel Valls pourrait se révéler… corsée.
La rencontre prévue de Manuel Valls et Gilles Simeoni
Manuel Valls a fait appel à Gilles Simeoni pour discuter ensemble des grandes lignes directrices de l’exécutif en Corse. Le Premier ministre français avait promis une rencontre des plus diplomatiques possible. L’hôte de Matignon avait rassuré sur le fait que la discussion avec le nouvel exécutif corse dirigé par les nationalistes va se faire dans le plus grand calme possible. Cependant précise-t-il, cela ne signifie en aucun cas que tout sera cédé à Gilles Simeoni. "Il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être discutées", a d’emblée averti Manuel Valls. Le chef du gouvernement veut surtout centrer la rencontre avec Gilles Simeoni sur ce qui était déjà prévu depuis plusieurs mois, à savoir, la collectivité unique de la Corse.
Les lignes rouges qui ne seront pas discutées
Parmi les sujets que le Premier ministre se refuse à aborder avec le nouveau président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, il y a : l’amnistie des prisonniers politiques, la co-officialité (en référence à l’usage de deux langues, le corse et le français) et le statut de résident pour les Corses, sur le plan fiscal. "La Corse est dans la France et dans la République et aucun discours, en corse ou en français, ne pourra remettre en question ce lien", a fait savoir Manuel Valls, avant d’énumérer, "l’amnistie des prisonniers politiques ? Il n’y a pas de prisonniers politiques. La co-officialité [de deux langues, corse et française] ? Il n’y a qu’une seule langue dans la République, c’est le français. Un statut de résident pour les Corses, sur le plan fiscal ? C’est contraire à la République."
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