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A 24 heures de l’ouverture de la conférence internationale sur le climat, Laurent Fabius reste confiant mais prévient que si l’objectif n’est pas atteint "ce sera très grave".
COP21 : Laurent Fabius optimiste
Laurent Fabius, président de la COP21 a souligné, dans une interview relayée par Le Parisien que la conférence est " la plus vaste jamais organisée". Le chef de la diplomatie française affiche son pessimisme. Un accord des 195 pays pour ne pas dépasser un réchauffement mondial de 2 °C, est possible et surtout nécessaire, a-t-il souligné. Le texte de l’accord ne comporterait que 50 pages, s’est-il réjoui, loin des 200 pages de la conférence de Copenhague.
COP21 : Réunion des chefs d’Etat dès demain
Contrairement à la conférence Copenhague, les 147 chefs d’Etat se réunissent dès le 1er jour, le lundi 30 novembre. L’idée est de ne pas avoir le même schéma, le même échec qu’en 2009, selon le ministre français. "On parle parfois du « fantôme de Copenhague »", a-t-il regretté. "Avec François Hollande, nous avons donc décidé de les (chefs d’Etat ndlr) faire venir au début. Ils auront trois minutes de temps de parole chacun pour donner l’impulsion politique nécessaire à un succès de la conférence de Paris.", a-t-il précisé.
Partant du dossier de 50 pages, les négociateurs "livreront samedi 5 décembre un texte", selon Laurent Fabius. "S’il reste des sujets non résolus, j’interviendrai avec des facilitateurs pour rapprocher les points de vue.", a-t-il poursuivi.
Qu’adviendra-t-il si l’objectif n’est pas atteint ?
En cas d’échec de cette conférence, "tout le processus mondial de lutte contre le changement climatique sera remis en cause", a noté le ministre. Il a alors ajouté que "Jamais le calendrier n’a été aussi favorable, jamais autant de chefs d’Etat et de gouvernement n’ont affirmé leur volonté de parvenir à un accord. Si, en dépit de tout cela, nous n’y arrivons pas, ce sera très grave".
Quels sont les rôles de Laurent Fabius dans cette conférence internationale sur le climat ?
En tant que président de cette conférence internationale sur le climat, Laurent Fabius doit "écouter chacun, veiller à ce que soit préservé un haut niveau d’ambition et de faire prévaloir l’esprit de compromis", selon ses propres mots.
Interrogé sur les pays favorables à l’accord et ceux qui ne le sont pas, Laurent Fabius est resté évasif. "Il est évident que la situation des îles Maldives, qui risquent d’être submergées par les eaux, n’est pas la même que celles de l’Inde, du Canada ou du Congo", a-t-il lancé. "Je n’ai pas vocation à établir un classement", a-t-il soutenu.