James Gourley/REX Shutt/SIPA
Les attentats terroristes survenus à Paris auraient des conséquences sur les motivations de vote des Français. La majorité d’entre eux (62%) a affirmé que les attaques du 13 novembre pèseront "peu ou pas du tout sur leur choix".
L’étiquette politique des listes et le projet des listes en premier
Il apparaît ainsi que 62 % des Français ayant l’idée de voter ont répondu que les attentats pèseront "peu ou pas du tout sur leur choix" au premier tour contre 38 % qui ont répondu par beaucoup ou assez. Face à cette tendance, Jean-Daniel Lévy, directeur du département "Politique et Opinion" d’Harris Interactive constate que "les attentats pèsent moins sur les motivations de vote, notamment auprès de l’électorat situé à gauche de l’échiquier politique, avec 8 points de moins contre 5 pour la moyenne nationale". Les Français interrogés privilégient d’ailleurs l’étiquette politique des listes (85 %), le projet des listes (85 %), et les enjeux locaux (84 %) devant les enjeux nationaux (70 %, -4 points) dans leur motivation de vote.
Le Front national toujours en tête
Dans les intentions de vote pour les élections régionales, le Front national garde la première place au premier tour, à 28 % (+1 point), devant Les Républicains-UDI-MoDem, à 27 % (+2 points). Les listes du Parti socialiste PRG ont quant à eux perdu 2 points par rapport à la semaine passée, à 24 %. Le Front de Gauche-Parti communiste sans EELV a remporté 6 % des intentions de vote, de même que EELV seul ou avec le FG/PG avec également 6 %, en perdant 1 point. Enfin, Debout la France reste stable 5 %, stable. "Il y a une forme de cohérence. Cette montée conjointe du FN et des Républicains, et la baisse du PS font écho à la baisse de tension liée aux attentats et l’unité nationale moins marquée de ces derniers jours", commente Jean-Daniel Lévy.
Baisse d’intérêt pour le scrutin chez les socialistes
Cette semaine, l’intention de voter chez les sympathisants socialistes est moins accentuée. Le sondeur observe en effet que la baisse d’intérêt pour le scrutin est plus générale. Dans les détails, 58 % des Français affirment aujourd’hui s’y intéresser, soit un point de moins que la semaine dernière. "C’est assez inhabituel, car en général, l’intérêt croît à mesure qu’on se rapproche du vote", remarque Jean-Daniel Lévy.
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