Illustration/SIPA
Alors que les candidatures pour les élections régionales sont bouclées, le ministère de l’Intérieur a utilisé la nomenclature "listes d’union de la gauche" pour désigner celles du PS. Une décision qui est loin de ravir les communistes.
À quelques semaines des élections régionales du 6 et du 13 décembre, le ministère de l’Intérieur soulève une polémique par la manière dont elle a classifié les candidatures.
Liste d’union de la gauche
D’après la nomenclature du ministère, la totalité des listes conduites par le Parti socialiste en métropole, excepté en Corse, a été baptisée "LUG" pour "liste d’union de la gauche". Cette union est toute théorique, car la gauche part divisée dans les régions, Fronts de gauche et écologistes en déposant leurs propres listes, tantôt ensemble, tantôt séparément. Cette formule "Union de la gauche" pour indiquer les listes du Parti Socialiste sert à différencier les listes soutenues à la fois par le PS et par au moins un autre parti de gauche (parmi EELV, le PCF, le Parti de gauche et le PRG).
Le PS dans une mauvaise posture
Le PS qui se trouve dans une mauvaise position, ne dispose pas du soutien des autres forces de gauche, et tente, par le biais du ministère de l’Intérieur, de cacher cette réalité. Dans un communiqué, le PCF se révolte contre la façon dont les listes de la gauche ont été estampillées. Aucun problème ne se présente dans les sept régions où le Front de gauche (PCF, Parti de gauche et partis satellites) part en campagne sous la même bannière. Mais dans les autres régions, le ministère de l’Intérieur était contraint de faire rentrer des situations dans des catégories très variables.
Des résultats difficiles à analyser
En Auvergne-Rhône-Alpes ainsi qu’en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le Parti de gauche s’est associé avec les écologistes, tandis que les communistes dirigent leur propre liste. En revanche, en Centre-Val de Loire et Pays de la Loire, le Parti de gauche n’apporte pas son soutien au PCF, mais ne présente pas de liste contre lui. Pour ces régions, ces listes ont été qualifiées de "communistes", par le ministère, et non "Front de gauche", comme l’aurait voulu le PCF.
Plus de détails sur les régionales sur le site du ministère de l’Intérieur