François Hollande et David Cameron se sont recueillis sur le site du Bataclan, une des cibles des attentats du 13 novembre à Paris, avant de s’entretenir sur la lutte contre le terrorisme et la Syrie.
François Hollande entame ce lundi une série de rencontres diplomatiques dont l’objectif est de mettre en place une coalition unique contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Dix jours après les attentats du 13 nombre à Paris, le président de la République a reçu le Premier ministre britannique David Cameron. Les deux hommes se sont d’abord rendus au Bataclan, boulevard Voltaire dans le onzième arrondissement, pour rendre hommages aux victimes.
David Cameron et François Hollande étaient accompagnés de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Ils ont tous les deux déposé une rose aux côtés des centaines d’autres fleurs déjà sur place. Ils se sont ensuite rendus à l’Elysée, où ils se sont entretenus au sujet de la lutte contre le terrorisme et la Syrie. Pour rappel, le Premier ministre britannique avait été un des premiers responsables politiques internationaux à s’exprimer après le drame et à apporter son soutien et ses condoléances à la France.
President Hollande and I stood shoulder to shoulder outside the Bataclan Cafe in Paris. pic.twitter.com/prDbxIFy5u
— David Cameron (@David_Cameron) 23 Novembre 2015
David Cameron soutien fermement l’action qu’entreprend François Hollande
Lors d’une déclaration à l’Elysée aux côtés de François Hollande, David Cameron a affirmé sa "ferme conviction" que le Royaume-Uni devait intervenir militairement en Syrie. "Je soutiens fermement l’action que le président Hollande a entreprise pour frapper l’Etat islamique en Syrie", a-t-il déclaré. David Cameron a précisé qu’il présenterait dès cette semaine au Parlement britannique une "stratégie globale pour affronter l’Etat islamique". Il a également appelé à "une frontière extérieure de l’UE plus forte afin d’assurer plus efficacement notre sécurité avec des contrôlés de sécurité systématiques et un plus grand échange de données entre les Etats membres". "Nous ne pouvons tout simplement pas attendre plus longtemps", affirme-t-il. La France réclame avec insistance l’adoption du "Passenger Name Record" (PNR), un fichier européen des données personnelles des voyageurs aériens, dont l’adoption est bloquée au Parlement européen.
Après David Cameron, le président français devra se rendre cette semaine à Washington et à Moscou. Il dînera aussi mercredi avec la chancelière allemande Angela Merkel à l’Elysée puis dimanche avec son homologue chinois Xi Jinping. François Hollande aura ainsi rencontré en une semaine l’ensemble des dirigeants des membres du Conseil de sécurité des Nations unies.