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Après l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté, à son tour, vendredi, la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence décrété par François Hollande. Devanr les sénateurs, Manuel Valls s’est défendu d’entretenir un "sentiment anxiogène".
Vendredi, Manuel Valls a une nouvelle fois défendu le prolongement de l’état d’urgence jusqu’à la fin du mois de février : "Nous devons avoir les yeux ouverts face au risque de la surenchère de la terreur. Le dire, ce n’est pas alimenter la peur ou alimenter je ne sais quel sentiment anxiogène. Le dire, c’est se préparer à toute éventualité. C’est la terreur qui alimente la peur. Pas nos discours, pas nos actes".
Des propos similaires, tenus devant l’Assemblée nationale, avaient suscité un début de polémique, certains s’inquiétant de l’alarmisme du Premier ministre. Il a notamment reconnu craindre des attentats avec "armes chimiques et bactériologiques". En outre, Manuel Valls a, de nouveau, mis la pression sur l’Europe pour qu’enfin soit appliqué le PNR européen, le fichier de partage des données des passagers aériens : "Je ne comprends pas que des parlementaires européens, y compris des Français, s’opposent à cet instrument indispensable pour lutter contre le terrorisme". "Ceci nous permettra de disposer d’un fichier garantissant la traçabilité des déplacements, y compris à l’intérieur de l’Union. C’est une condition de notre sécurité collective", affirme-t-il.
Enfin, il a encore plaidé pour "une protection effective de nos frontières". "Cela suppose au moins deux choses : mettre en place des contrôles systématiques à toutes les frontières extérieures de l’Union, y compris pour les bénéficiaires de la libre circulation, ce qui passe par une révision ciblée des règles de l’espace Schengen. Et créer un système de gardes-frontières européen", explique-t-il.
Le Manuel Valls a également confirmé que le bilan des attentats du 13 novembre était désormais de 130 morts, après le décès d’un blessé à l’hôpital.