Après le conseil de défense du jeudi 19 novembre, François Hollande a ordonné d’intensifier les frappes contre Daech en Syrie et en Irak.
Dans un communiqué, l’Elysée a annoncé que "François Hollande a donné les instructions nécessaires à l’intensification des opérations militaires en cours pour lutter contre Daech en Syrie comme en Irak". Une décision prise à l’issue du Conseil de défense qui s’est tenu dans l’après-midi du jeudi 19 novembre.
Les avions de combat de l’armée française ainsi que d’autres nations, dont la Russie, ont frappé les positions de l’Etat islamique dans ces deux pays, depuis les attentats de Paris. Des frappes ont été menées dans le fief syrien de Raqqa où 35 objectifs ont été détruits, confirme l’état-major français. Soixante bombes ont été également tirées sur six sites. Plusieurs organisations disposant de personnels à Raqqa, comme le groupuscule Raqqa Is Being Slaughtered Silently ont assuré que les bombardements de dimanche n’avaient pas fait de victimes civiles.
Ce Conseil de défense avait aussi vocation à "faire le point des opérations menées pour appréhender les responsables des attentats du 13 novembre à Paris et leurs complices", selon le communiqué. En outre, "le conseil a examiné toutes les mesures destinées à renforcer la protection de nos concitoyens sur notre territoire".
En parallèle, Paris a proposé à l’ONU une résolution prévoyant "toutes les mesures nécessaires" contre Daech. Ce texte appelle les quinze Etats membres à "redoubler d’efforts et à coordonner leurs efforts pour prévenir et stopper les actes terroristes commis spécifiquement" par Daech et par d’autres groupes terroristes associés à al-Qaida. La Russie a présenté pour sa part un texte concurrent qui appelle à une coordination des activités militaires avec le gouvernement du président syrien Bachar al Assad afin de lutter contre l’Etat islamique.