Illustration/SIPA
Un sondage exclusif Harris interactive pour "20 Minutes" a révélé un éventuel schéma du scrutin et place le Front national en tête pour le 1er tour des élections régionales des 6 et 13 décembre prochain.
Les candidats aux élections régionales ( 6 et 9 décembre) reprennent petit à petit la campagne après les attentats de Paris. Ces attaques terroristes revendiquées ont eu des impacts dans les intentions de vote des Français.
Les conséquences des attentats de Paris sur les intentions de vote
Selon une enquête exclusive de Harris Interactive pour 20 Minutes réalisée en ligne du 17 au 19 novembre, moins d’un Français sur deux (43 %) a répondu que les attentats vont influencer leur choix. Et seul un sondé sur quatre estime que cela va beaucoup jouer "beaucoup" (26 %) dans leur décision. "Il n’y a pas aujourd’hui, quand on interroge les Français, d’articulation immédiate entre cette situation de tensions et un comportement électoral", a indiqué Jean-Daniel Lévy, directeur du département "Politique et Opinion" d’Harris Interactive.
Le Front national en tête
Toutefois, le choix des Français se définit surtout en fonction des projets des candidats et de leurs étiquettes. Cette enquête a en effet révélé que le Front national rassemble 27 % des intentions de vote en devançant d’un point le Parti socialiste-Parti radical de gauche (26 %), lui-même à un cheveu de près avec Les Républicains-UDI-MoDem (25 %). Viennent ensuite les listes d’Europe-Ecologie-Les Verts (7 %) le Front de Gauche-Parti communiste (5 %) à égalité avec le parti souverainiste Debout la France.
Une situation paradoxale
La balle est plutôt dans le camp du Front national et aux gauches a précisé le sondeur compte tenu des intentions de vote pour les régionales. Pour la droite unie au centre, Jean-Daniel Lévy y voit une situation inversement plus compliquée. "Celle-ci semble aujourd’hui en étau entre les formations du FN et des gauches", a-t-il précisé. En outre, l’hypothèse qu’un conseil régional soit conduit par une majorité FN est évaluée "la moins souhaitable" par les Français. La situation semble en effet paradoxale alors que le FN dispose du plus important taux d’intentions de vote au 1er tour des élections régionales.