Daesh détient une bombe française. L’organisation dispose cependant déjà d’un stock important d’engin explosif.
Même la technologie de pointe actuelle n’atteint pas la perfection absolue. Les marges de faille existent toujours… Les bombes qui n’explosent pas peuvent arriver. Peut-être dans des proportions infimes, mais ces cas existent.
L’état-major français a annoncé qu’une bombe larguée par ses avions lors des trois raids successifs menés depuis dimanche notamment sur Rakka, le fief de Daesh en Syrie, n’a pas explosé et pourrait être récupérée par les combattants de l’Etat islamique "à des fins de manipulation".
"Nous avons un certain nombre d’informations qui nous permettent de dire qu’une des bombes, une parmi la soixantaine de bombes que nous avons utilisées dans ces trois raids, n’a pas explosé", a dit le colonel Gilles Jaron, porte-parole des armées. "Et nous avons un certain nombre d’informations qui nous laissent penser que cette bombe pourrait être récupérée par l’adversaire à des fins de manipulation", a-t-il ajouté.
Il n’y a pas lieu de paniquer. Des bombes, Deash en a un tas, ne serait-ce que celles récupérées auprès des armées en fuite de l’Etat irakien ou de Bachar al Assad.
Les potentielles menaces venant de Daesh se trouvent autre part. Cette organisation mène contre l’Occident une guerre asymétrique. Il ne risque donc pas d’aligner contre son ennemi des chars contre des chars, ni des avions contre des avions, même pas des fantassins contre des fantassins. C’est au niveau de l’imaginaire qu’il frappera avec ses peu de moyens, à l’exemple des attentats de Charlie l’Hebdo et de Paris.