SIPA
La politique a repris le dessus, quelques jours après les attentats du 13 novembre. L’Assemblée nationale avait été, hier, le théâtre d’un spectacle de division.
Cela faisait des semaines que l’opposition n’avait été aussi en colère, remarque Le Monde. Les députés Les Républicains n’avaient pas autant hué le gouvernement dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale depuis la rentrée parlementaire que lors de la séance de questions d’hier.
C’est la première depuis les attentats du 13 novembre que l’Assemblée nationale est le théâtre de tant de discordes, alors que les trois jours de deuil national ne sont toujours pas terminés. Dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, des huées à n’en plus finir se sont fait entendre, tout comme des commentaires à pratiquement chaque prise de parole du Premier ministre Manuel Valls.
Quand Manuel Valls assure que le gouvernement va agir vite, une voix de droite lui lance : "C’est un peu tard !". Quand il admet avoir "un regret", un député de l’opposition hurle : "Un seul ? ! Un seul ? !", couvrant ainsi la fin de sa réponse, à la grande irritation de ceux qui avaient assisté à la scène dans l’Assemblée nationale.
Quant à la garde des Sceaux Christiane Taubira, elle n’a même pas eu le temps de commencer à répondre au député socialiste Patrick Bloche qu’un "Bouuuuh" s’est élevé des bancs de droite.
L’écologiste Cécile Duflot soupire sur Twitter : "Et dire que ce matin, nous avons soutenu la demande de modification de l’ordre du jour des Républicains pour maintenir une bonne tenue parlementaire".
De son côté, le député Les Républicains Sébastien Huyghe se justifie, toujours sur Twitter : "Les envolées lyriques de Manuel Valls dans le contexte que nous connaissons sont dérisoires et relèvent de la manipulation".
Il est vrai que Manuel Valls n’a pas hésité à se montrer offensif avec l’opposition, faisant tout pour mettre en lumière les contradictions : "Soit vous êtes pour une réforme constitutionnelle et vous la votez, soit vous êtes contre et vous n’êtes pas cohérents", a-t-il dit dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.