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Alain Juppé a concédé ce mardi sur la matinale de "BFM-TV/RMC" que "tout n’était pas parfait" dans la politique de gestion des forces de sécurité avant 2012 tout en saluant le "bon discours" de François Hollande.
Il s’agit d’un "mea culpa collectif" ou d’une insulte envers son rival à droite et ancien président Nicolas Sarkozy. Alain Juppé était l’invité de la matinale de "BFM-TV/RMC" ce mardi au lendemain du discours de François Hollande à Versailles.
Le tort de la droite
Alors que le chef de l’Etat avait annoncé la création de 8 500 postes dans les forces de sécurité, l’ancien Premier ministre a reconnu que la droite a "sans doute eu tort de supprimer une dizaine de milliers" de postes avant 2012. Alain Juppé a salué les mesures annoncées par le chef de l’état en précisant que "l’essentiel, c’est d’une part la volonté politique" et "deuxièmement, les moyens, en particulier les moyens humains". Selon lui, le recrutement de 8 500 fonctionnaires dans la police, la gendarmerie, l’administration pénitentiaire, la Justice et les douanes représente une "bonne chose".
"Tout n’était pas parfait avant 2012"
Alain Juppé pointerait donc du quinquennat Sarkozy ? "Le contexte n’était pas le même. Et il faut être un peu humble : tout n’était pas parfait avant 2012 et tout n’est pas catastrophique après 2012", a déclaré le maire de Bordeaux. Néanmoins, l’ancien Premier ministre estime que François Hollande avait prononcé "un bon discours" même s’il ne l’avait pas écouté au congrès. "J’ai vu l’ensemble des parlementaires se lever pour applaudir le président de la République et c’était le signe de ce besoin d’unité nationale que nous ressentons tous", a-t-il indiqué.
"Il faut passer à l’acte, et se donner les moyens"
Le maire de Bordeaux a en effet noté des annonces intéressantes, mais il faut encore attendre les résultats. "Il faut passer à l’acte, et se donner les moyens", a insisté Alain Juppé, qui estime cependant "qu’aujourd’hui, l’outil juridique à la disposition des pouvoirs publics, du président de la République et du gouvernement est sans doute suffisant". Selon lui, les moyens sont à la disposition de chacun pour agir, notamment avec l’état d’urgence.