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Les leaders politiques français ont exprimé leur effroi devant les 132 morts lors des attentats du 13 novembre. Les appels à l’unité nationale se multiplient.
Les attentats du 13 novembre à Paris ont unanimement provoqué la même indignation, le même effroi chez les politiques français, observe France Bleu. Les mots les plus entendus chez les responsables sont "état de guerre", "horreur", "solidarité", face aux 129 morts dans ces attaques terroristes dans la capitale et autour du Stade de France.
A trois semaines des élections régionales des 6 et 13 décembre, la plupart des candidats ont suspendu leur campagne, à l’instar du premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, qui a convoqué samedi une réunion extraordinaire de son bureau national.
Jean-Christophe Cambadélis a convoqué samedi une réunion extraordinaire du bureau national du Parti socialiste. Il affirme soutenir les mesures d’exception décidées, et en appelle à d’autres au moment où l’état d’urgence a été décrété.
Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, et tous les présidents de groupe de l’Assemblée ont pour leur part appelé à l’unité nationale pour "faire face à cette terrible épreuve dans un communiqué commun". Mais derrière l’unité nationale, l’aile droite du Parti socialiste critique sans détour la politique intérieure de François Hollande, la qualifiant de "molle et inefficace".
A droite, l’ancien Premier ministre François Fillon a jugé l’heure "à la résistance contre le fanatisme djihadiste" et, là encore, à l’unité nationale, tandis que le maire de Bordeaux, Alain Juppé a estimé que la France devait faire bloc face à un "défi mortel" que représentent ces attentats du 13 novembre à Paris.
Nicolas Sarkozy, le président des Républicains, a annulé une réunion avec les nouveaux adhérents de après une déclaration solennelle dans laquelle il a apporté son soutien à l’état d’urgence et aux contrôles aux frontières. "Les terroristes ont déclaré la guerre à la France", a-t-il dit, ajoutant que "notre réponse doit exprimer une fermeté et une détermination de chaque instant" face aux attentats du 13 novembre à Paris.
Marine Le Pen a aussi parlé de "tragédie nationale" et souhaité aussi que la France reste "unie dans cette épreuve". Mais la présidente du Front national remis sur le tapis les soucis sécuritaires : "La France et les Français ne sont plus en sécurité des mesures d’urgences s’imposent."