François Hollande assistait au match amical entre la France et l’Allemagne lorsque 3 kamikazes se sont fait exploser. Retour sur la façon dont il a vécu ces terribles attentats.
"Monsieur le président, le Quick a sauté"
Vendredi soir, François Hollande est venu au Stade de France pour voir le match entre l’équipe de France et celle de l’Allemagne. Dès la première explosion qui a retenti vers 21h13, le préfet de Seine-Saint-Denis a informé le chef d’Etat. "Monsieur le président, le Quick a sauté", aurait-il dit. Avant que le chef d’Etat n’ait eu le temps de quitter les lieux, une deuxième explosion a retenti. Informé de la prise d’otages du Bataclan, il contacte Bernard Cazeneuve qui le rejoint en urgence au stade de France. Le ministre de l’Intérieur lui détaille les attaques en cours à Paris.
Le président était "tendu"
Par la suite, François Hollande en compagnie du ministre est évacué et s’est rendu place Beauvau. Après la cellule de crise avec le premier ministre et la ministre de la justice et celui de l’intérieur, il a décrété l’Etat d’urgence. "Le Président, très tendu, avait quelque chose de froid, déterminé. En même temps, on sentait sourdre en lui une colère terrible. D’habitude, il dissimule assez bien ce genre de sentiment. Là, il a répété à plusieurs reprises le mot "acte de guerre", raconte une personne qui a assisté à la réunion.
Samedi, le président s’est exprimé sur les attentats et a annoncé le deuil national de 3 jours. Le gouvernement apporte plus de précisions sur les mesures de sécurité prises après un nouveau Conseil de Défense se rapportant sur l’état d’urgence.
Si l’enquête avance à grands pas, le président et son premier ministre veulent recevoir toutes les propositions pour faire face à ces attentats. Malgré la situation qui prévaut, tous 2 réitèrent et soulignent que la conférence COP21 et les élections régionales ne seront pas ajournées.
Ce dimanche, François Hollande va recevoir son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, à 10h (heure Paris).