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Le président des Républicains Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi depuis Moscou qu’il n’y aurait "ni rapprochement, ni front républicain" avec les socialistes pour contrer le FN lors des élections régionales.
Alors que Manuel Valls a timidement réintroduit mardi, l’idée d’un "front républicain", qui vise à empêcher le Front national de remporter des régions aux prochaines élections régionales, l’ancien président Nicolas Sarkozy semble y être opposé.
"Chacun prendra ses responsabilités"
Le président du parti Les Républicains en voyage à Moscou a déclaré jeudi sur BFMTV qu’il n’y aurait "ni rapprochement, ni front républicain" avec les socialistes pour contrer le Front national aux élections régionales 2015. "Chacun prendra ses responsabilités et analysera les résultats au premier tour" du scrutin, a précisé Nicolas Sarkozy. "Je ferai tout pour que nos candidats gagnent parce que je ne crois pas que Mme (Marine) Le Pen (présidente du Front national) ait la moindre solution aux problèmes du pays", a-t-il ajouté.
"Il y a deux combats emblématiques"
Nicolas Sarkozy a ensuite parlé de l’existence de deux combats emblématiques. Le premier se pose entre Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), où Christian Estrosi effectue une campagne remarquable. Le second combat est mené dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie où Xavier Bertrand se présente vraiment comme un candidat très pugnace. "Je vois bien que le Front national fait de nous l’adversaire privilégié", a-t-il confié.
L’entretien avec Jean-Christophe Cambadélis
L’ancien chef d’Etat a également été questionné au sujet de l’entretien qu’il a eu la semaine dernière avec le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Cette rencontre concernait notamment l’invitation de Marine Le Pen à l’émission de France 2 Des paroles et des actes. Selon Nicolas Sarkozy, M. Cambadélis lui avait écrit des choses qui selon lui étaient sensées. "Il considérait que ce n’était pas le rôle du service public de faire la publicité de Mme Le Pen, qu’il avait invitée à cinq reprises. J’ai considéré que ce qu’il disait était raisonnable et donc, j’ai saisi avec mes amis le CSA et la décision a été prise par le CSA. C’est très bien ainsi", a poursuivi le patron des Républicains.