Financement du Front National : Marine Le Pen a refusé de se rendre chez les juges

LINFO.RE – créé le 14.10.2015 à 18h52 – mis à jour le 11.03.2016 à 14h17 - La rédaction

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La leader du Front National a refusé de se rendre auprès des juges d’instruction qui l’ont convoquée concernant l’enquête sur le financement du FN.

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Marine le Pen ne s’est pas rendue à la convocation des juges
Marine le Pen a décidé de ne pas se rendre à une convocation des juges d’instruction dans l’affaire de financement illégal au sein du Front National. D’après une source proche du dossier, les juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi avaient convoqué la présidente du FN en tant que témoin assisté.

Pour rappel, ce statut est un intermédiaire entre celui de témoin simple et de mis en examen. Toutefois, Marine Le Pen a confirmé dans un message écrit ne pas s’être rendue à cette audition qui devait avoir lieu ce mardi 13 octobre.

Requête en suspicion légitime contre les magistrats
Sa décision a été prise après avoir déposé quelques jours plus tôt une requête en suspicion légitime contre les magistrats. Cette procédure vise à demander à la chambre criminelle de la Cour de cassation de dessaisir la juridiction en charge de l’affaire et de la renvoyer à une autre juridiction. La requête de Marine le Pen se base sur le fait que les garanties d’impartialité ne sont pas réunies en l’état, selon ses propres estimations. Si la présidente du FN n’a pas souhaité faire d’autres commentaires concernant l’affaire, celle-ci n’est en aucun cas suspendue. Ainsi, l’enquête concernant le financement du Front National se poursuivra.

Un complot politique contre le Front National
Une source proche du dossier a notamment confirmé que la convocation de Marine le Pen a été reportée. Pour le Front National, toute cette affaire n’est qu’un vaste complot politique destiné à ternir l’image du parti à l’approche des élections régionales.

Pour rappel, l’affaire du financement illégal au sein du FN a commencé le 9 septembre. Les autorités françaises ont mis en examen le parti pour recel d’abus de biens sociaux et complicité d’escroquerie lors des législatives en 2012. Jusqu’à maintenant, sept autres personnes mises à part Marine le Pen ont été placées en examen.