Le président du Modem n’est pas très friand de cette course aux primaires. Pour François Bayrou, le principe est contraire aux valeurs et institutions de la Ve République.
Les primaires sont contraires aux institutions de la Ve République
Le leader du Modem se dit réticent à l’instauration de cette course avant les présidentielles dans le camp de droite. En effet, François Bayrou juge les primaires "contraires" aux institutions de la Ve République. "Pour moi, les primaires sont à peu près le contraire de nos institutions ! Que voulait le général de Gaulle ? Il voulait enlever aux partis le choix du président, pour le hisser au-dessus de la mêlée. Que font ses héritiers ? Ils rendent le choix du président à un clan ou à un camp ! A une partie du pays contre l’autre ! Or, plus on divise le pays, moins on a de chances de le réformer", plaide-t-il dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui publié ce vendredi 25 septembre.
"Une prime aux grandes gueules"
Même si François Bayrou se dit opposé au déroulement de cette procédure, il confirme cependant soutenir jusqu’à la fin Alain Juppé. Ce dernier se présentera en effet aux primaires qu’organisera le parti "Les Républicains" afin de désigner son candidat à la présidentielle de 2017. François Bayrou prend exemple sur les primaires des Républicains aux Etats-Unis pour illustrer le contraste entre les valeurs de la République et le déroulement de ces primaires. D’après le président du Modem, c’est Donald Trump qui mène en raison des injures, du sexisme qu’il balance sur tout le monde. François Bayrou, dont l’université de rentrée se tient du vendredi 25 septembre au dimanche 27 septembre au Guidel (Morbihan), confirme encore que "la primaire donne une prime aux grandes gueules."