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François Hollande refusait début juillet la demande d’asile de Julian Assange, reclus depuis trois ans à l’ambassade d’Equateur à Londres. Le fondateur de Wikileaks accuse aujourd’hui le chef de l’état de lui avoir poignardé dans le dos.
Vers le début du mois de juillet, l’Australien Julian Assange, reclus depuis trois ans à l’ambassade d’Equateur à Londres avait déposé une demande d’asile en France, laquelle a été rejetée par François Hollande. Aujourd’hui, dans un entretien accordé au magazine français Society paru vendredi, le fondateur de Wikileaks accuse le président français pour "un coup de poignard dans le dos" en rejetant début juillet sa demande d’asile en France. "Il y avait eu des contacts directs entre François Hollande et moi. Des SMS échangés via mon conseiller juridique français. Il y avait des signaux encourageants donnés par le président français", a-t-il déploré.
Le fondateur de Wikileaks a ajouté que François Hollande n’avait pas rejeté la communication, mais au contraire il l’avait encouragée. Julian Assange a précisé que le locataire de l’Elysée "était au courant de ce projet".
Questionnée sur le sujet, la présidence française s’est refusée d’émettre tout commentaire. Toujours est-il que l’Australien considère la réponse de François Hollande comme "un coup de poignard dans le dos". Il s’est en outre demandé pourquoi il s’est ravisé entre leurs premiers échanges et sa réponse publique finale.
Le fondateur de Wikileaks avait déposé sa requête d’asile en France de façon non officielle, dans une longue lettre parue dans Le Monde publiée le 3 juillet dernier. "Est-ce qu’il avait cette intention depuis le début ? Peut-être désirait-il se montrer ferme, pas tellement face aux Français, mais face aux États-Unis et au Royaume-Uni", estime Julian Assange. Selon lui, François Hollande voulait se montrer loyal envers les deux pays en rejetant publiquement une sa demande.