Claude Bartolone est révolté par l’attitude ségrégationniste de certains élus communaux. A ses yeux la France est une terre d’accueil par tradition.
Dans le contexte de l’accueil par la France des migrants issus de pays en guerre, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone s’est indigné que certaines communes aient mis parmi ses conditions la confession chrétienne des réfugiés. "Je pense que là il faut que les consciences se réveillent. (Jacques) Barrot (le sénateur centriste décédé, démocrate-chrétien aux positions humanistes affichées), réveille-toi, ils sont en train de devenir fous !", a lancé Claude Bartolone.
"Il y a des moments où il faut savoir prendre des colères saines (...) Je rappelle à ces élus qu’ils peuvent tenir ce genre de propos mais que s’ils (les) mettaient en pratique, ils relèveraient de la loi. La discrimination, elle est condamnée dans le cadre d’un Etat laïc. Ce genre de propos, s’il était mis en pratique, serait condamné", a poursuivi Claude Bartolone.
La position de la France a rapidement évolué après que l’Allemagne ait accueilli massivement des migrants sur son sol en début de semaine. Il y a quelques jours, Manuel Valls avait posé une condition ferme. La France n’accepterait d’accueillir sa part de réfugiés qu’à condition de la mise en place de "Hot Spot" (centre d’accueil) aux frontières de l’Europe, avait-il souligné. Les Hot Spot sont censés faire le tri des migrants, ceux dont la demande d’asile est économique seront récalés.