Dans une interview à paraître ce mardi, Nicolas Sarkozy revient sur la réforme territoriale décidée en 2014, qui a fixé une France à 13 régions. Le chef du parti de l’opposition n’a pas non plus mâché ses mots à l’encontre de François Hollande et Manuel Valls qu’ils qualifient de "menteurs".
"Ratée, car elle a été menée à l’encontre de tout bon sens". C’est ainsi que Nicolas Sarkozy qualifie la réforme territoriale sur laquelle François Hollande a misé pour relancer son quinquennat en juin 2014. Le chef de parti de l’opposition, les Républicains, y revient dans une interview à paraître ce mardi 18 août, sans ménager le régime.
Le président des Républicains critique, entre autres, la taille trop importante de certaines nouvelles régions à l’instar de Rhône-Alpes-Auvergne. "Il faut huit heures de route pour aller d’Aurillac à Val d’Isère et autant d’heures en train pour se rendre à Annecy". Nicolas Sarkozy pointe aussi du doigt le "projet de création de vice-présidences déléguées".
"Pour faire de vraies économies, dit-il, et obtenir une plus grande lisibilité pour nos compatriotes, il fallait que les deux collectivités, région et département, fusionnent, d’où la création du conseiller territorial, à la fois conseiller régional et conseiller général". "C’était un beau projet, utile et novateur que François Hollande s’est empressé de faire disparaître, dès son élection", regrette l’ancien chef de l’Etat.
Toutefois, Nicolas Sarkozy reconnaît l’importance de la création d’une collectivité unique de Corse à partir du 1er janvier 2018. C’est "un bon choix et un choix cohérent pour un territoire de 360 communes et 320.000 habitants", dit-il. Ce, avant de lancer une pique à l’endroit de la ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, à qui on doit cette réforme en Corse. Il remarque ainsi que la ministre aurait dû recourir au référendum pour la création de cette collectivité unique.
Pour ce qui est du Président de la République et du Premier ministre, l’ancien chef de l’Etat indique que "cela fait trois ans que François Hollande et Manuel Valls nous expliquent que ça va aller mieux, que le chômage va baisser, que la croissance va revenir, que les Français vont payer moins d’impôts. Trois ans qu’ils se trompent ou qu’ils mentent aux Français".