Le nouveau maire du Dijon, François Rebsamen qui quittera son poste de ministre du Travail le 19 août prochain, répond à ses détracteurs. Par rapport à son bilan à la tête du département de l’Emploi, il a expliqué ne pas avoir l’impression de quitter le navire.
Le feuilleton François Rebsamen est encore loin d’être terminé. La réélection du ministre du Travail à la tête de la commune de Dijon, une ville qu’il a déjà dirigée pendant plus d’une dizaine d’années, continue de faire jaser la classe politique. Les commentaires se suivent, mais ne se ressemblent pas. L’opposition ne le ménage pas du tout. Les Dijonnais, eux, sont par contre partagés. De leurs côtés, les conseillers municipaux l’ont majoritairement soutenu à travers notamment le vote qui a eu lundi après-midi.
Si la question de cumul de fonctions est déjà bouclée, l’on pointe surtout du doigt le ministre démissionnaire pour son bilan négatif au sein du département du Travail. Les premiers commentaires de l’opposition sont moins tendres : "Les Dijonnais ne sont pas une variable d’ajustement à votre carrière politique", a-t-elle lancé. "Nous espérons que vous réussirez mieux à Dijon qu’à ministère de l’Emploi, où votre bilan est unanimement décrié".
Pour une femme qui habite la capitale bourguignonne, il y a lieu de compatir avec François Rebsamen : "J’ai l’impression qu’il n’était pas tellement heureux dans son ministère, c’est aussi pour ça qu’il revient sur Dijon", estime-t-elle. Là où il va à nouveau siéger, François Rebsamen pourrait ainsi retrouver la paix et la sérénité.
Pour répondre notamment à ses détracteurs, François Rebsamen lance alors que "Je n’ai pas l’habitude de fuir mes responsabilités. Je n’ai pas aussi l’impression d’être quelqu’un qui quitte le navire, j’ai le sentiment assez injuste d’abandonner une tâche qui me plaisait beaucoup". Mais il a fallu surtout qu’il revienne à Dijon, non seulement pour remplacer son regretté adjoint à la mairie, Alain Millot, décédé en juillet, mais surout pour faire de cette commune la ville la plus écologique de France.