Demission engagée, et désormais une place assurée. François Rebsamen, le ministre du Travail démissionnaire, a été réélu à la tête de sa commune ce lundi après-midi, à Dijon. Mais les critiques ne tardent pas à venir.
C’est confirmé. François Rebsamen est largement réélu à la tête de la commune de Dijon ce lundi 10 août après-midi. A l’issue du vote qui s’est déroulé lors du conseil municipal, il a obtenu 42 voix pour, contre deux voix pour le candidat FN et onze bulletins blancs. Le ministère du travail démissionnaire succèdera alors bel et bien à son regretté suppléant Alain Millot, mort d’un cancer le 27 juillet dernier.
"J’ai passé l’âge d’être recadré", a aussitôt déclaré le Maire-Ministre qui, ne sera pas épargné par les critiques de tous bords à cause de son cumul de fonction. En effet, lors de sa campagne électorale, François Hollande s’est dit contre cette pratique. Celle-ci figure d’ailleurs dans la charte de déontologie des membres du gouvernement. Mais Rebsamen ne l’entend pas ainsi. "J’avais pris l’engagement de revenir, eh bien me revoilà", a-t-il en reprenant son fauteuil, après l’avoir laissé à son adjoint Alain Millot en 2014.
L’annonce de François Rebsamen de son intention de revenir à la tête de la commune de Dijon a déjà suscité un "immense quiproquo" entre la Présidence et le cabinet de ce ministre du Travail. Elysée a déjà fait signifier que le ministre quittera le gouvernement dès qu’il sera réélu. Mais ce dernier a clairement indiqué ce lundi dans le Parisien qu’il ne démissionnera de ce portefeuille ministériel que dans neuf jours.
Pour éluder toutes questions sur son cumul de fonctions, il a tout simplement déclaré qu’il n’a "jamais envisagé" de cumuler. "Il a encore des dossiers à traiter", confirme le cabinet de Rebsamen.