Jean-Marie Le Pen peut, une fois de plus, jubiler. Il vient de remporter la troisième manche de justice l’opposant aux dirigeants de son parti, actuellement sous la houlette de sa fille Marine Le Pen.
Jamais deux sans trois. Après avoir obtenu de la justice l’annulation de sa suspension au sein du Front national, il a également obtenu la suspension du congrès qui visait la suppression de la présidence d’honneur du parti. Et maintenant, voilà que Jean-Marie Le Pen obtient gain de cause dans l’appel fait par le bureau permanent dirigé par Marine Le Pen sur ces deux premières affaires. La cour d’appel de Versailles a annoncé ce mardi 28 juillet la suspension du congrès de Font National.
La cour de Versailles confirme en effet la décision rendue par le tribunal de grande instance de Nanterre le 8 juillet dernier. Cette dernière avait suspendu la consultation par voie postale des adhérents que le parti avait prévu d’organiser jusqu’au 10 juillet. Et ce, "jusqu’à l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire conforme aux statuts actuellement applicables". Pour les juges, le parti avait enfreint ses règlements internes en organisant cette consultation.
Le 15 juillet dernier, lors de l’audience en appel, l’avocat du bureau permanent du parti Frédéric-Pierre Vos avait requis l’incompétence de tribunal de Versailles, pour transférer l’affaire au tribunal administratif ou tout simplement pour infirmer la décision prise par la juridiction de Nanterre auparavant, mais en vain.
Jean-Marie Le Pen devrait ainsi se conforter de cette nouvelle décision de la cour de Versailles. Mais pas pour autant parce qu’il est, récemment dans la ligne de mire du tribunal correctionnel pour ses propos sur "les chambres à gaz" considérés comme une vulgarisation de l’atteinte aux droits de l’homme.