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En marge du congrès du PS, Marisol Touraine a eu un entretien avec le Parisien durant lequel elle a souligné qu’il faut arrêter avec le "pessimisme". Pour elle, "les conditions sont aujourd’hui réunies" pour que François Hollande soit candidat.
Le congrès du PS s’ouvre ce vendredi, à Poitiers (Vienne) et va durer 3 jours. Outre la préparation de la présidentielle 2017, ce congrès leur permettra de tourner la page aux tensions internes.
Dans ce sens, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a invité les siens à se rassembler derrière François Hollande.
Interrogée par le Parisien si le PS est mort, faisant référence aux 75 000 militants qui ont voté pour définir la ligne du parti avant le congrès de Poitiers de ce week-end…, la ministre a été ferme. "Arrêtons avec le pessimisme !", a-t-elle lâché. Elle a alors souligné "Ce que je retiens de ce vote, c’est que le PS soutient, dans sa très large majorité, notre action réformiste. Si l’on veut gagner la présidentielle de 2017, l’heure n’est plus à la contestation de la ligne gouvernementale, mais au rassemblement et à la mobilisation".
Pour renouer avec ses électeurs, la ministre a annoncé que le PS a prévu "des mesures de progrès et de justice, des mesures de gauche". Elle fait ainsi référence à la réforme du collège, de l’adoption du compte pénibilité, de la prime d’activité pour les travailleurs modestes, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt ainsi que la réforme du tiers payant.
Quant à la candidature de François Hollande en 2017, Marisol Touraine affirme que "Les conditions sont aujourd’hui réunies pour lui permettre d’aller vers une candidature". Elle a alors affirmé que "C’est un homme qui aime profondément la France et les Français, il veut le meilleur pour eux.". Elle a asséné que l’actuel locataire de l’Elysée " a fait entrer la gauche française dans le réformisme du quotidien. Il a pris des risques, il a engagé la France sur la voie d’une modernisation qui n’avait que trop tardé".
"La France des années 2000, c’était une France restée sous cloche, comme si elle n’avait pas perçu que le monde autour d’elle se transformait", soutient la ministre qui estime que Nicolas Sarkozy "n’est pas sorti du débat du second tour de la présidentielle de 2012. Son seul moteur, c’est la revanche personnelle".
Pour la ministre, le chemin de François Hollande "ne s’arrête pas en 2017"