Markus Schreiber/AP/SIPA
Le président de la République, tout comme Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem, ont insisté sur l’importance d’appliquer la réforme du collège.
Alors qu’un enseignant sur deux était en grève mardi selon le Snes, les membres du gouvernement ont réaffirmé toute la journée que la réforme se fera. Après Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem, c’est François Hollande qui insiste sur l’importance d’appliquer la réforme.
"Nous continuerons, nous tiendrons compte des observations", a déclaré le président de la République, à l’occasion d’un discours prononcé à Carcassonne (Aude). "Une concertation sera engagée sur la mise en œuvre, mais la réforme sera poursuivie et mise en oeuvre", a-t-il assuré. François Hollande, estime que l’éducation "a besoin d’une politique, pas d’une polémique". "Ecole, excellence, égalité : en République, ces trois mots n’en font qu’un", a-t-il encore insisté.
Assurer la réussite et l’excellence
D’un côté, le chef de l’Etat reconnaît qu’il y a des interrogations qui sont légitimes. Mais "il y a une réforme qui doit permettre d’assurer la réussite pour tous (...) et l’excellence. C’est l’esprit de la réforme du collège", a fait valoir le président de la République, lors d’une conférence de presse conjointe avec Angela Merkel lors de sa visite en Allemagne. "L’excellence est un droit, pas un privilège", a-t-il relevé, répondant à une question sur la suppression des sections européennes et des classes "bilangues" qui, selon certains, affecterait l’enseignement de l’allemand.
Plus tôt dans la journée, la ministre de l’Education national, Najat Vallaud-Belkacem, et le Premier ministre, Manuel Valls, avaient tous deux rappelé que le gouvernement resterait inflexible. "Cette réforme représente une véritable révolution. Elle va être mise en œuvre comme c’était prévu. Le décret sera publié le plus rapidement possible", avait alors déclaré le Premier ministre.