Entendu par le parquet de Paris ce mercredi matin dans le cadre de l’affaire de l’amende payée par l’UMP, l’ancien chef de l’état Nicolas Sarkozy a été placé sous statut de témoin assisté.
Pendant les cinq heures d’audition, Nicolas Sarkozy devait s’expliquer devant les juges au pôle financier du TGI de Paris à propos des pénalités payées par son parti après l’invalidation de ses comptes de campagne de la présidentielle de 2012, a-t-on appris du parquet ce mercredi midi.
L’amende acquittée par l’UMP
Avec ce rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de la campagne présidentielle de 2012, l’UMP n’a pas été remboursé de plus de dix millions d’euros, situation non favorable au parti criblé de dettes. D’où le lancement du "Sarkothon", une vaste collecte auprès des militants réalisée avec succès. Mais, selon le code électoral, le candidat Sarkozy a également endossé, à titre personnel, des pénalités dont l’UMP a finalement payé à sa place, en novembre 2013. Selon le président de la CNCCFP, François Logerot, en décembre 2012, les pénalités étaient destinées au candidat lui-même, "responsable de son compte". Il a ensuite ajouté sur les propos de 20 Minutes : "on ne voit pas très bien quelle est la raison juridique qui permet au parti de se substituer au candidat".
Jean-François Copé et Catherine Vautrin mis en examen
Cet interrogatoire devant les juges a été ajourné à plusieurs reprises. Restant sur ce dossier, l’ex-patron de l’UMP Jean-François Copé a été mis examen début février pour "abus de confiance". Il a passé cinq heures d’audition avec les juges financiers. Par ailleurs, l’ex-trésorière du parti Catherine Vautrin était également mise en examen pour le même chef d’inculpation en décembre dernier.