Cette fois-ci, Nicolas Sarkozy a bel et bien été entendu par les juges après que cette affaire de pénalités endossées par l’UMP ait été plusieurs fois reportée.
L’affaire des pénalités payées par l’UMP
Ce mercredi 1er avril, Nicolas Sarkozy a été entendu au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris par les juges qui sont en charge de l’affaire des pénalités. Pour rappel, on les avait infligés à l’ancien président suite à l’invalidation de ses comptes de campagne pour la présidentielle 2012. Il a été déclaré que c’était l’UMP qui avait réglé ces fameuses pénalités. L’origine de cette affaire remonte au fait que le conseil Constitutionnel avait rejeté les comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy à cause du dépassement du plafond des 17 millions d’euros.
En interdisant le remboursement de plus de 10 millions d’euros à l’UMP, le tribunal avait plongé le parti de droite dans une grande difficulté financière avec une dette estimée à plus de 70 millions d’euros. A cette époque, on avait alors lancé une grande collecte, "le Sarkothon" auprès des militants. L’opération s’est déroulée avec succès. Dans la foulée et en accord avec le code électoral, Nicolas Sarkozy s’était vu infliger, à son propre compte, des pénalités. Toutefois, c’est l’UMP qui s’est finalement acquitté de cette charge à la place de l’ancien président en novembre 2013.
Il pourrait s’agir d’abus de confiance
Malgré le fait qu’en décembre, peu de temps après son accession à la tête de l’UMP, Sarkozy ait fait un chèque au parti pour régler cette pénalité, le volet judiciaire n’en a pas pour autant été clos. Pour rappel, le chèque équivalait à la somme de 363 615 euros. En effet, le parquet de Paris avait ouvert le 2 juillet 2014, une information judiciaire portant sur l’endossement de cette pénalité par l’UMP.
Les enquêteurs soupçonnent un abus de confiance. Dans ce dossier, plusieurs personnalités ont été mises en examen, comme l’ex-patron de l’UMP Jean-François Copé vers début février pour "abus de confiance". Dans la foulée, l’ex-trésorière du parti Catherine Vautrin avait également été interpellée pour les mêmes motifs en décembre.