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Manuel Valls saisit l’évènement de Tunis pour interpeller l’Europe pour prendre au sérieux la nécessité d’affermir sa défense.
Manuel Valls interpelle l’Europe des vingt-huit. Le Premier ministre français lance les propos ci-dessus par rapport à la situation de l’armée européenne où la France assure le plus gros des charges (Le Figaro). Il invite donc les autres pays à se repartir des diverses tâches et responsabilités.
Avec l’attentat de Tunis, Manuel Valls estime que le débat sur la sécurité est plus que d’actualité. En fait, le chef du gouvernement rebondit sur ce que Jean-Claude Juncker vient d’énoncer il y a quelques jours sur la nécessité pour l’Europe de mettre sur pied une armée, face notamment au péril djihadiste. L’armée européenne est déjà sur pied, réagit l’ancien maire d’Evry, par allusion à la France qui assure l’essentiel de la lutte, pour protéger l’Europe du péril terroriste, notamment au Mali, Tchad et l’Irak.
Dans son appel à la répartition des charges, Manuel Valls s’adresse implicitement à l’Allemagne, première puissance européenne, mais réticente à s’avancer dans des aventures militaires. Le passé du pays de Goethe hante encore apparemment ses décideurs.
A chaque fois que la France s’engage dans une opération militaire extérieure, en incarnant qu’on le veuille ou non l’image de l’Europe, et qu’elle demande la contribution des autres pays, les réponses récurrentes sont que l’Europe ne peut supporter que les opérations décidées de manière consensuelle au sein des vingt-huit.
Il y a quelques jours cependant, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, semble avoir donné écho à l’appel français. "Je suis en faveur d’une prise en charge plus collective de cet effort de défense qui est celui de la France (...) Pour sauver l’honneur de l’Europe il faut mettre de l’argent", a-t-il dit.