La ministre de la Justice a réaffirmé hier soir sa détermination à doter la France des outils juridiques pour faire face aux dérives d’Internet en matière de racisme et d’antisémitisme.
La ministre de la Justice s’est exprimée en clôture des premières assises de la lutte contre la haine sur internet organisée par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), rapporte Le Figaro. Christiane Taubira a parlé des infractions reconnues dans l’espace public qui doivent également l’être dans l’espace Internet.
Pour elle, toute la difficulté est de trouver les réponses les plus adaptées, mais la France est décidée à mener une lutte sans merci contre le racisme et l’antisémitisme sur internet. "Il y a en ce moment un processus de travail qui se fait dans le cadre de la préparation du projet de loi sur le numérique et c’est dans ce cadre là que nous allons trouver les instruments les plus adaptés", a expliqué Christiane Taubira.
La ministre a rappelé les principales mesures déjà annoncées. Ces mesures comportent, entre autres, la possibilité de confier à l’autorité administrative le pouvoir de bloquer des sites de haine raciste ou antisémite, comme cela existe déjà pour les sites pédopornographiques et, depuis novembre, pour l’apologie du terrorisme.
Cette mesure vient d’être critiquée par la commission consultative des droits de l’Homme, autorité administrative consultative du gouvernement, estimant l’intervention d’un juge nécessaire pour ordonner et contrôler le retrait d’un contenu illicite et le blocage d’un site Internet.