Alors que DSK attend son jugement dans le cadre de l’affaire Carlton, une autre affaire viendrait entacher son nom. Il aurait été l’émissaire de François Hollande auprès d’Angela Merkel avant la présidentielle de 2012.
C’est une information du Figaro, DSK aurait accepté de jouer l’émissaire de François Hollande auprès d’Angela Merkel, de Martin Schulz (SPD), le président du Parlement européen, et du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, avant la présidentielle de 2012. Alors que Dominique Strauss-Khan a été discrédité depuis les scandales du Sofitel et du Carlton, l’ex-directeur général du Fonds Monétaire International dispensait à ses heures perdues ses conseils au candidat socialiste, comme plusieurs sources de l’entourage de DSK l’ont confirmé au Figaro.
DSK aurait été convié par François Hollande à des rendez-vous discrets début 2012, avant la présidentielle. Il veut évoquer avec lui la politique économique à mener en cas de victoire mais aussi utiliser son carnet d’adresses international. Dominique Strauss-Khan aurait alors conseillé au futur président d’"agir vite et fort. Et de voir Merkel tout de suite". Mais François Hollande a préféré envoyer son "ami" lui-même et sonder les allemands sur les sujets brûlants de l’Europe à l’époque.
A l’agenda franco-allemand figure par ailleurs quelques points en suspens : le pacte de stabilité et de croissance européen et la volonté française d’en desserrer l’étau, les futures législatives outre-Rhin et la perspective d’un gouvernement de coalition avec le SPD pour la chancelière, la dette grecque… A ses interlocuteurs, DSK aurait alors vendu un "bon deal" ménageant les intérêts allemands comme les projets des socialistes français.
Pourtant, quelques mois après la victoire de François Hollande, l’ancien patron du FMI multiplie les critiques envers le nouveau gouvernement et le chef de l’État. En privé, il dénonce même que le président de République n’a pas pris en compte ses conseils. Depuis, il est dans l’ombre et se contente désormais d’observer les faux pas de ses anciens amis socialistes. Actuellement en plein procès dans l’affaire Carlton, il est poursuivi pour proxénétisme aggravé en réunion et risque dix ans de prison et 1,5 M€ d’amende.