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Face à la vigueur qu’enregistre le Front national à l’élection législative partielle du Doubs, Alain Juppé appelle à l’adoption de nouvelle stratégie.
Le Figaro rapporte que le face à face qui opposera, dimanche, le PS au FN dans le cadre de l’élection législative partielle du Doubs est l’opportunité pour Alain Juppé de lancer une mise en garde. "Désormais, notre principal adversaire, c’est le Front national. On le voit bien, il est en train de devenir le premier parti de France", a-t-il dit mardi sur France 2.
La crainte du maire de Bordeaux n’est sans fondement, notamment en se basant sur les sondages de ces derniers temps. Ce serait un catastrophe sur tous les plans, a-t-il dit. "Les temps ont changé. Le monde change", a-t-il déclaré pour justifier l’évolution de sa position sur l’attitude à apporter à un duel PS-FN. Les 20, 25, 30% de voix récolter par le FN dans une législative partielle sont les preuves avancées par l’édile pour soutenir ses propos.
Pour revenir sur les résultats du premier tour de la législative partielle du Doubs : il évoque la défaite de l’UMP, qui arrive pour la première fois depuis douze élections partielles. Face à cette évolution de la situation sur terrain, il appelle à mettre en œuvre une nouvelle forme de stratégie, en égratignant au passage la consigne "ni PS, ni FN", lancée par l’UMP.
Selon Alain Juppé, le bureau politique de l’UMP est au courant de son intention de viser davantage le Front national. "Nous allons monter en puissance car nous avons été trop complaisants parfois, pas assez agressifs. Il faut ouvrir les yeux des Français de bonne volonté qui se laissent séduire par ce parti par des mensonges et des positions extrêmement dangereuses", a-t-il ajouté.