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L’UMP a adopté, hier soir, une motion en faveur de l’abstention ou du vote blanc, dimanche, dans l’élection législative partielle dans le Doubs. La position ne fait pas l’unanimité.
On ne sait qui prône quoi face au FN à l’UMP, note le site metronews.fr aujourd’hui. Dans le doute, le parti a fini par adopter une position officielle, hier soir, au terme d’une réunion agitée : ce sera "ni-ni". Le parti de droite appelle "tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs à exprimer leur double opposition en votant blanc ou en s’abstenant".
Ce n’était certainement pas Alain Juppé qui a eu gain de cause. Pendant que paraissait le communiqué de son parti, il était l’invité du 20 heures de France 2 où il appelait à voter PS. Nathalie Kosciusko-Morizet, la numéro 2 de l’UMP, ou encore l’autre ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin sont d’accord avec lui.
Sarkozy aurait prôné un texte "plus nuancé"
C’est donc le président de l’UMP qui a gagné. On se souvient en effet qu’aux dernières cantonales, dans le même cas de figure, Nicolas Sarkozy avait prôné le "ni-ni". Mais cette fois, son entourage assure qu’il a tenté de peser toute la soirée pour un texte "plus nuancé", marquant une évolution personnelle vers un barrage contre le FN. François Fillon était lui absent de la réunion, il a aussi changé plusieurs fois d’avis sur la question ces dernières années.
Finalement, la victoire va donc à Laurent Wauquiez, le numéro trois du parti, à son ancien président Jean-François Copé, et à Xavier Bertrand, Bruno Le Maire ou encore Hervé Mariton. Ces partisans du "ni-ni" ont obtenu 22 voix contre 19.