Entre 2009 et 2013, l’utilisation de produits chimiques en agriculture a augmenté de 5%. Le ministre de l’Agriculture souhaite inverser la tendance.
Les agriculteurs vont-ils vraiment réussir à réduire de moitié l’usage des pesticides d’ici à 2025 ? s’interroge France Tv Info aujourd’hui. En tout cas, c’est le vœu de Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture qui présente un nouveau plan de lutte aujourd’hui, après l’échec du précédent.
Trois mille fermes pionnières
Le Foll compte d’abord étendre le réseau des fermes pionnières pour y parvenir. Celles-ci ont "vu l’utilisation des pesticides baisser en moyenne de 12% en 2013", une performance appréciable à l’heure où l’utilisation moyenne des pesticides a bondi de 9% en un an.
Ces fermes dites Dephy sont aujourd’hui environ 2 000. "On va porter le nombre de ces fermes à 3 000. Chacune entraînant dix exploitations autour d’elle, on parie sur l’effet tâche d’huile", explique Stéphane Le Foll.
Il fixe donc un nouvel objectif de réduction chiffré, alors qu’il avait pris ses distances avec l’objectif fixé par la précédente majorité.
Il a argué qu’il fallait changer les modèles de production, plutôt que de poser des buts irréalisables. Le premier plan Ecophyto, lancé après le Grenelle de l’environnement en 2008, avait l’ambition de réduire "si possible" de 50% l’usage des pesticides d’ici à 2018. Mais l’utilisation de produits chimiques en agriculture a au contraire augmenté de 5% entre 2009 et 2013.