La peine d’indignité nationale envisagée par le gouvernement n’est pas un "symbole qu’aurait revendiqué" la garde des Sceaux dans la lutte contre le terrorisme. Claude Bartolone, lui, est réservé, mais ouvert.
La peine d’indignité nationale envisagée par le gouvernement n’est "pas un symbole" que la ministre de la Justice Christiane Taubira aurait "revendiqué", explique-t-elle au micro de France Inter aujourd’hui. Elle pense que ce serait un acte symbolique mais les symboles portent leurs charges. Elle reconnaît toutefois qu’il revenait aux parlementaires de s’exprimer sur la question.
Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, lui, se déclare "réservé" mais "ouvert" à la mesure d’indignité nationale proposée par l’UMP pour les terroristes. Il pense qu’il s’agit avant tout d’une sanction politique. "S’il doit y avoir rassemblement autour de sanctions politiques, pourquoi pas ?", a-t-il dit.
Mais, pour des gens qui, quand ils tuent un policier ou un soldat, risquent la peine à perpétuité sans aménagement de peine, Claude Bartolone n’est sûr que cela va leur servir à ne pas commettre ce genre d’acte.
Le président de l’Assemblée s’est également montré ouvert sur le calendrier parlementaire qui pourrait être modifié pour examiner le texte sur le Renseignement. "Nous le bouleverserons dès que le texte sera précisé et les moyens définis", explique-t-il.