La présidente du Front national a adressé une lettre au président de la République, au premier ministre et à sept ministres pour réclamer l’organisation d’une concertation associant tous les acteurs publics.
Certains responsables appellent à une concertation de toutes les forces politiques après les attaques terroristes de Paris, observe Europe 1 aujourd’hui. Dimanche, Jean-Pierre Raffarin a ainsi lancé l’idée d’une "conférence nationale es priorités sur les 12 prochains mois" à laquelle l’opposition et la majorité sont invitées à s’exprimer.
Hier, c’était au tour de la présidente du Front national de demander un débat national. Elle l’a fait en envoyant une lettre au président de la République, au premier ministre et sept membres du gouvernement : Intérieur, Justice, Défense, Culture, Education nationale, Affaires étrangères et Affaires sociales.
Il s’agit d’une lettre de moins de deux pages, écrite en collaboration avec le vice-président du FN Florian Philippot et dans lequel Marine Le Pen incite l’exécutif à organiser "un large débat national à tous les niveaux de la démocratie".
Marine Le Pen pense au parlement, aux ministères, aux collectivités locales, aux mairies, aux préfectures régionales et départementales. Elle pense aussi qu’il est possible d’associer tous les échelons de la société française pour poser un certain nombre de débats, de manière "transparente".
De l’immigration à la laïcité en passant par le communautarisme, l’école, la violence, la politique étrangère, le fondamentalisme religieux, le Front national affirme ne pas vouloir être "piégé" par l’unité nationale. Il pense aussi que le choc des attentats peut nourrir utilement un débat auquel il imagine que toutes les sensibilités, toutes les formations politiques et toutes les confessions pourraient être associées.