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Le rythme de réduction des effectifs prévu sur les trois prochaines années devait être "revu et adapté", a déclaré le président de la république lors de la présentation des vœux aux armées ce mercredi.
La présentation de vœux aux armées pour cette année 2015 a pris une nouvelle dimension suite aux attentats perpétrés en France la semaine dernière. En effet, l’appel en renfort de plusieurs milliers de militaires pour participer à la "sécurité intérieure" était parmi les points importants évoqués au porte-avions Charles de Gaulle, au large de Toulon.
Pendant son allocution reprise par TF1, François Hollande a fait une déclaration très importante. Compte tenu de la "situation exceptionnelle" que prévaut dans le pays, le "rythme de réduction" des effectifs au ministère de la Défense -"programmé pour les trois prochaines années dans le cadre de la Loi de programmation militaire"- devait être "revu et adapté", a-t-il souligné.
La loi de programmation militaire, votée en décembre 2013, prévoit une enveloppe de 190 milliards d’euros de crédits pour la période 2014-2019, avec un budget annuel fixé à 31,4 milliards d’euros jusqu’en 2016, à hauteur de 1,5% du PIB, et en légère progression ensuite. Par ailleurs, il est surtout prévu dans le texte la suppression de 34 000 postes dans les armées en six ans, dont 7 881 en 2014.
Toujours est-il que le chef de l’état s’est refusé d’apporter des chiffres précis, laissant à Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense de donner des propositions avant la fin de la semaine, "en tenant compte évidemment des nécessités budgétaires". Un Conseil de Défense aura lieu dans la foulée afin de déterminer concrètement les postes qui seront définitivement maintenus.
Par rapport aux relations internationales, le locataire de l’Elysée a confirmé la diminution du contingent français présent en Centrafrique. En outre, François Hollande a indiqué qu’il continuait "de regretter" le manque d’intervention de la communauté internationale en Syrie à la fin de l’été 2013 comme il le souhaitait. "La France était prête, les ordres avaient été donnés, les dispositifs étaient en place. Une autre voie a été préférée. Nous en voyons les résultats", a-t-il déploré.