Des sénateurs ont émis dix recommandations visant à lutter contre les stéréotypes dans le monde du jouet. Ils veulent distinguer les jouets soucieux de respecter l’égalité des sexes en leurs attribuant des logos.
Les sénateurs auteurs des recommandations en question les ont formulés dans un rapport rendu publique hier, rapporte le site huffingtonpost.fr aujourd’hui. Les sociologues considèrent comme "déterminant le rôle des jeux en tant qu’instruments d’apprentissage et de développement des compétences", rappelle ce rapport de la délégation sénatoriale aux droits des femmes, défendu par sa présidente Chantal Jouanno.
La séparation des univers de jeu des filles et des garçons s’est accentuée au début des années 90. Des jouets poussant à l’action et à la réussite ont été conçus pour les graçons, permettant un apprentissage technique. Pour les filles, ce sont des jouets tournés vers la sphère domestique, un univers de "magie et de glamour".
Ce sont autant de stéréotypes qui peuvent influencer une perception de rôles distincts dévolus aux filles ou aux garçons. Ils limitent également leur champ d’orientation professionnelle, souligne ce rapport intitulé "Jouets : la première initiation à l’égalité".
Cinq recommandations visent les fabricants et distributeurs de jouets, et les cinq autres l’ensemble des acteurs influençant les choix des enfants que sont les parents, les enseignants et autres personnes encadrant les enfants.
Le rapport propose une charte de bonne pratique, où fabricants et distributeurs s’engageraient par exemple à supprimer des catalogues et magasins la signalétique "garçons" et "filles" au profit de rubriques par types d’activité ou par âge, ou à mettre en scène conjointement filles et garçons sur les boîtes, quel que soit le jouet proposé.
Une reconnaissance serait attribuée à ceux qui appliquent la charte, pour attester que l’égalité des sexes fait partie de leurs préoccupations. Elle pourrait prendre la forme d’un logo, sur le modèle des pratiques concernant le "bio" ou le "commerce équitable".