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Dans le but de bien professionnaliser le monde politique, un second mode de subvention des partis politiques vient d’être mis en œuvre.
Le Figaro rapporte que ce vendredi l’Assemblée nationale a publié dans son Journal officiel les rattachements financiers pour chacun de ses 577 députés. Cela constitue le second volet du financement des partis politiques.
Le principe part du fait qu’en se déclarant auprès d’un parti politique, un député permet à celui-ci de toucher autour de 40.000 euros. Seuls certains partis peuvent y avoir accès. Il s’agit des partis ayant réuni au moins 1% des votes dans au moins 50 circonscriptions lors des dernières législatives.
La mesure est une manière d’injecter de la finance dans le microcosme politique. Chaque député devait déclarer avant le 30 novembre son affiliation à un parti, pour les financements de l’année 2015. L’autre moyen de financement pour les partis est une subvention octroyée en fonction de leurs voix obtenues au premier tour des dernières élections législatives.
La publication annuelle de cette liste est souvent révélatrice. On sait par exemple que l’UDI, le parti de centre-droit n’est pas homogène dans leur distribution de la subvention. Il y a au moins quatre entités. Hervé Morin, tenor de l’UDI, fait signer avec lui Gilles Bourdouleix, le député de Cholet exclu du groupe UDI pour avoir tenu des propos controversés contre les Roms. Le Parti socialiste, lui, est bien en bloc et cohérent ; les deux députés, Sylvie Andrieux et Thomas Thévenoud, exclus des rangs sont dans les classifications respective de "non-déclaré" et "non-attaché". Le parti Debout la République, bien qu’ayant réussi à élire un seul député, parvient à faire signer sur sa liste cinq députés.