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Le Premier ministre Manuel Valls se lance à la reconquête des parlements socialistes en organisant un apéro digne d’une opération séduction mercredi soir.
Ils seront entre 50 et 80 députés et sénateurs du parti socialiste à être les invités du Premier Ministre pour le fameux "apéro" qu’il donne ce soir à 20 heures, à la questure de l’Assemblée nationale. Cette réunion se veut purement amicale avec la présence des proches de Manuel Valls Jean-Jacques Urvoas, Christophe Borgel ou encore Christophe Caresche. Quelques amis de François Hollande, de Laurent Fabius, de Ségolène Royal et de Lionel Jospin, ainsi qu’Emeric Bréhier, le lieutenant de Pierre Moscovici ne manqueront pas non plus l’invitation du locataire de Matignon d’après Le Parisien. Bref, le chef du gouvernement sera entouré de sociaux-démocrates pendant sa petite soirée.
Valls se limite à la famille socialiste et éloigne les frondeurs. Pour preuve, pas de Benoît Hamon ni d’Aurélie Filippetti, ni même des aubrystes à l’horizon. "Ça a quand même des allures de réunion de tribu autour du Premier ministre", a mentionné au Parisien Christian Paul, député frondeur de la Nièvre. De son côté, Guillaume Garot, député de la Mayenne et proche de Ségolène Royal, absent sur la liste a déploré : "si c’est une réunion de courant, est-ce bien le rôle du Premier ministre de s’occuper de ça en ce moment ? Si c’est une rencontre de la majorité, pourquoi tout le monde n’est pas présent ?".
Suite aux explications apportées par Matignon au Monde, le pot a été organisé officiellement "à la demande" des parlementaires. Cependant, cette petite réunion semble être loin d’un simple pot amical. Avec le congrès du PS qui s’annonce en juin, Manuel Valls entend "ne pas se faire distancer dans la préparation", a confié un député toujours au Parisien. Le Premier Ministre veut prouver ses capacités de "rassembleur" bien que son propre camp le reproche quelquefois de diviser les rangs.